LA COLLABORATION INTERREGIONALE NE DOIT PAS ETRE TABOUE
Les transporteurs veulent des règles qui ne soient pas sujettes à interprétation, qui soient applicables dans la pratique et, dans la mesure du possible, qui s’appliquent à une zone géographique la plus large possible. Que ces règles soient promulguées par l’Europe, par le gouvernement fédéral ou par les Régions peut intéresser les politiciens, mais les entrepreneurs s’en moquent généralement.
Au fil des ans, de plus en plus de questions liées au transport ont été transférées du niveau fédéral aux Régions. Par conséquent, de plus en plus de règles diffèrent d’une Région à l’autre. Pensons ne serait-ce qu’à l’arrimage du chargement, au transport exceptionnel, aux masses maximales autorisées ou encore aux écocombis, pour n’en citer que quelques-unes.
Pour les transporteurs belges actifs dans l’ensemble du pays – et c’est pratiquement leur cas à tous – la valeur ajoutée de ce patchwork échappe complètement. Dans la pratique, ils sont confrontés à une complexité croissante, à des coûts supplémentaires et à une série de casse-têtes opérationnels.
Convaincue que, dans un pays qui n’est en fin de compte pas plus grand qu’un mouchoir de poche, personne n’a vraiment intérêt à ce que les règles diffèrent d’une Région à l’autre, la Febetra plaide pour une collaboration interrégionale intensive, qui devrait idéalement déboucher sur des réglementations les plus uniformes possibles dans les trois Régions. Parce qu’une politique intégrée des transports ne s’arrête pas aux frontières d’une Région, la Febetra a déjà demandé au nouveau gouvernement wallon d’instaurer un dialogue structurel avec les autres Régions. La Febetra réitérera cet appel dès que les nouveaux gouvernements flamand et bruxellois seront en place.
Philippe DEGRAEF
Directeur Febetra