La Febetra, Fédération royale belge des transporteurs et des prestataires de services logistiques, a attentivement pris connaissance du programme d’actions de la Commission européennes concernant le transport, qui a été dévoilé aujourd’hui.
La Febetra se réjouit que la Commission européenne souligne l’importance du secteur du transport et est donc disposée à s’attaquer aux obstacles actuels et futurs. La dépendance au pétrole du secteur du transport constitue certainement une problématique à laquelle il faut s’attaquer. La crise pétrolière actuelle souligne une fois de plus qu’il faut s’occuper d’urgence des sources d’énergie alternatives qui peuvent offrir également, pour le secteur du transport de marchandises par route, une alternative valable.
La Febetra est aussi satisfaite du fait que le Livre blanc ne dirige pas ses flèches uniquement vers le transport de marchandises par route. La Commission européenne plaide pour une internalisation des coûts externes qui ne serait pas uniquement d’application pour les poids lourds, mais pour tous les usagers de la route et les autres modes. La Commission européenne manque néanmoins de courage pour s’attaquer en même temps à l’internalisation des coûts externes pour tous les modes.
Le secteur du transport est, par contre, très déçu du fait qu’il n’est plus question dans le Livre blanc du principe de « co-modalité », qui avait été introduit lors de la révision intermédiaire du Livre blanc précédent. La co-modalité, tient en effet compte des forces et faiblesses de chaque mode, de sorte qu’il puisse être engagé de la façon la plus optimale.
La Commission européenne revient maintenant au concept de modal shift et estime que sur une distance de plus de 300 km, le train et les voies navigables doivent avoir priorité sur le poids lourd.
La Commission européenne ne sait apparemment pas sur quel pied danser parce qu’il est déjà clairement apparu qu’un modal shift obligatoire ne fonctionne pas. L’on met donc beaucoup d’énergie dans une cause perdue. La Febetra estime que la Commission européenne doit faciliter la co-modalité et doit s’atteler à obtenir rapidement un transport ferroviaire qualitatif sur longue distance. Tant que la prestation de service du rail ne s’améliorera pas, celui-ci n’obtiendra pas de bons résultats sur les longues distances.
La Febetra accueille positivement la proposition de la Commission européenne visant à examiner la directive « masses et dimensions » et espère par conséquent que les combinaisons routières plus respectueuses de l’environnement, tels que les éco-combis en transport transfrontalier seront autorisés en Europe.
Finalement, la Febetra espère également que les propositions en matière de distribution nocturne et de garantie de la mobilité de marchandises e.a. en situations de crise, seront traduites en actes concrets.