La Febetra et Transport en Logistiek Vlaanderen (TLV) réagissent en commun à l’action des chauffeurs de poids lourds dans et autour de Bruxelles. L’unification européenne a eu pour le transport routier des conséquences négatives que les employeurs avaient déjà prédites il y a 10 ans. Par contre toutes les organisations patronales reconnues sont d’avis qu’une grève entraînant des perturbations de trafic n’est pas le meilleur moyen pour faire progresser les choses. La Febetra et TLV réfèrent à la concertation avec les services de contrôle et les organisations de travailleurs pour évoluer dans le bon sens.
Un groupe de travailleurs proteste ce 24 septembre contre le « dumping social » dans le secteur du transport européen. Leur analyse sur le manque d’une harmonisation réussie depuis l’élargissement à 12 nouveaux Etats membres est correcte. Le coût salarial, qui représente jusqu’à 50% du coût de transport total n’est nulle part plus élevé qu’en Belgique et est fort inférieur dans certains nouveaux Etats membres. De ce fait les entreprises belges perdent de plus en plus de parts de marché dans le transport de marchandises par route.
Il y a d’ailleurs plus de dix ans déjà que les organisations patronales ont tiré la sonnette d’alarme et ce au moment où l’élargissement de l’Union devait être décidé au niveau politique. Maintenant que le marché du transport routier international est tout à fait libéralisé en Europe, il n’y a plus aucun obstacle pour un transporteur issu de Roumanie par exemple d’effectuer en permanence des trajets entre Bruxelles et Paris. Sous la pression du marché, certaines entreprises belges ont également voulu proposer une réponse.
Le transport national en Belgique par une entreprise roumaine est également autorisé, bien que soumis à certaines conditions et limitations. Les employeurs partagent la vision des syndicats quant au fait que les règles en matière de cabotage doivent être respectées et contrôlées de façon stricte.
TLV et la Febetra ne souhaitent rien de plus que l’amélioration de la compétitivé des entreprises belges. Cependant, certaines propositions des chauffeurs ne vont pas dans ce sens ou ne sont pas réalisables au niveau européen. Des mesures qui ne font que menacer encore plus la position affaiblie du transporteur belge, doivent être évitées à tout prix.
La FEBETRA et TLV sont disposées à ouvrir le dialogue avec les syndicats quant à des solutions effectives. Les employeurs proposent un accord de partenariat au niveau belge en concertation avec les services de contrôle concernés. Cet accord doit avoir pour but à brève échéance de mieux contrôler les réglementations existantes. Les employeurs sont ainsi en faveur de contrôles plus sévères du cabotage illicite. Une baisse structurelle des charges salariales du chauffeur de poids lourd belge est tout autant nécessaire. Entre autres des mesures spécifiques quant aux heures non-productives peuvent atténuer l’écart salarial avec les autres Etats membres.
Les deux organisations patronales réfèrent également pour le reste à l’Europe, car ce n’est qu’à ce niveau que de réelles solutions peuvent être mises sur pied.