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Le rapport des sages manque de réalisme

Aujourd’hui la commission européenne a publié le rapport des sages concernant la libéralisation du marché du transport européen. Ce rapport aborde 4 thèmes : le manque de chauffeurs, les contrôles, le cabotage et l’innovation.

Le rapport des sages propose des mesures ayant pour but d’améliorer l’image du transport routier afin qu’un plus grand nombre de chauffeurs viennent rejoindre notre secteur. Le rapport estime également que la commission européenne doit soutenir l’innovation dans le secteur.

Il va de soi que la Febetra applaudit de telles propositions.

En ce qui concerne les contrôles et le cabotage, la Febetra estime toutefois que le rapport n’apporte pas de mesures concrètes pour combattre le cabotage illicite et la concurrence déloyale de manière efficace. La proposition qui a été élaborée dans ce rapport est de plus fort complexe.

Le rapport fait une distinction entre le cabotage qui suit un transport international et le cabotage qui n’est pas lié à un transport international, le soi-disant cabotage “pure”.

Pour la Febetra il est inacceptable que ce cabotage « pure » soit autorisé aussi longtemps qu’il n’y a pas une plus grande harmonisation du coût salarial au sein de l’Union européenne. Ce cabotage « pure » devrait aller de pair avec un enregistrement obligatoire. La Febetra a de grands doutes quant à l’effectivité et la possibilité de contrôle d’une telle mesure. Actuellement, le cabotage n’est presque pas contrôlé en Belgique. Ceci entraîne une concurrence déloyale vis-à-vis des transporteurs belges qui sont non seulement confrontés à un handicap concurrentiel en transport international mais qui sont également menacés sur le marché de transport domestique.

Une réglementation n’a de sens et n’a de valeur ajoutée qu’à condition qu’elle puisse être contrôlée de manière effective et efficace. La réglementation proposée concernant le cabotage n’apporte aucune garantie à ce niveau.

Par conséquent, la Febetra plaide pour un maintien du règlement actuel et à plus long terme, nous plaidons pour une libéralisation progressive, en fonction des progrès enregistrés principalement en matière d’harmonisation sociale.